Les effets de la pêche professionnelle sur les espèces et les habitats marins doivent être compatibles avec l’atteinte et le maintien de leur bon état de conservation.

Les effets de la pêche sur les habitats

Lors de leur passage sur les fonds marins, certains engins de pêche peuvent provoquer le déplacement du substrat, la remise en suspension du sédiment, la destruction d’organismes benthiques ou leur exposition aux prédateurs par l’abrasion du sédiment. Les engins trainants de fond (chalut de fond à panneau, chalut à perche, drague à coquillages) ont en général des effets plus importants d’abrasion et de remobilisation du sédiment que les engins dormants (filets fixes, palangres, casiers, nasses).

Les effets de la pêche sur les espèces

Les effets négatifs de la pêche sur les espèces d’intérêt communautaire sont principalement liés aux captures accidentelles. Des captures involontaires d’esturgeon, d’alose, de saumon, mais aussi de dauphin et de marsouin communs lors de pêches au chalut pélagique, d’oiseaux plongeurs lors de pêches à la palangre, et de tortues marines dans des filets fixes sont observées. Par ailleurs, la pêche peut avoir un impact sur les écosystèmes par la modification des équilibres trophiques ou le dérangement de certaines espèces, notamment lors de la pêche à pied.

Vers des pratiques de pêche durable

Pour limiter les effets de l’activité sur les espèces et habitats marins, le Parc accompagne les professionnels dans la valorisation de pratiques de pêche durable telles que :

• la sélectivité des engins de pêche pour limiter les captures accidentelles,
• la gestion durable des populations exploitées,
• l’absence d’impact sur les autres compartiments de l’écosystème,
• l’indication de l’origine géographique des produits,
• la juste répartition sociale des bénéfices de la pêche.